Cette première mission de BSF au Burundi s’est très bien déroulée, nous n’avons pas rencontré de problèmes dans la logistique, l’export de matériel, ni les déplacements sur place. Notre accueil a été très bien organisé et exécuté, les intervenants étaient très investis et les échanges contributifs.
D’une part, cette mission d’audit a permis d’appréhender le contexte global de la santé publique au Burundi. En effet, nous avons visité plusieurs laboratoires dans des centres de santé, cliniques et hôpitaux et avons pu constater la fragilité du système de santé publique notamment à l’échelle des districts et les problématiques liées à l’accessibilité géographique, surtout en saison des pluies. Il semble donc primordial d’aider au développement de tout type de structure qui pourrait fournir des analyses de laboratoire de qualité au niveau local.
D’autre part, nous avons effectué de nombreuses visites et rencontres diplomatiques avec pour objectif de présenter notre association aux instances Burundaises. Cela nous a permis d’avoir un aperçu de l’organisation administrative et politique du système de santé et nous assure une collaboration future facilitée dans le pays.
Enfin, cette mission nous a permis de mieux identifier les ressources et les besoins de la clinique Mukiza. C’est un petit laboratoire en terme de volume d’analyse. Nous avons bien expliqué au technicien, au médecin et au directeur de la clinique qu’avec le volume actuel d’analyses, il n’est pas envisageable d’acquérir des automates. Des points de vigilance ont été soulignés en particulier sur la rigueur.
Cependant, le laboratoire dispose d’un atout majeur en la personne du technicien, qui, possédant de très bonnes connaissances théoriques et l’envie de s’améliorer, est en capacité de prendre en main de nouvelles analyses. C’est pourquoi sur le peu de temps imparti nous avons réalisé de nombreuses formations et mis en place de nouvelles analyses.
En conclusion, il nous semble pertinent de mettre en place un suivi de ce laboratoire qui possède le potentiel nécessaire pour se développer et rendre service localement à une population très démunie. Un suivi WhatsApp régulier a été mis en place avec le technicien et le directeur de la clinique.
